Les vraies motivations de nos choix financiers et les astuces pour mieux dépenser
L’argent est une valeur abstraite, aussi nous est-il difficile de tenir compte du coût de renoncement.
Dépenser notre argent immédiatement nous fait renoncer à d’autres possibilités.
Pour éviter de tomber dans le piège de la relativité, dissociez vos dépenses et n’oubliez pas que l’argent est un bien fongible.
En calculant la somme qui est réellement en jeu, on évite une erreur de jugement qui nous fait plutôt penser à ce qu’on croit économiser.
La ‘comptabilité mentale’ nous expose, en simplifiant les choses, à commettre des erreurs.
L’argent est un bien ‘fongible’, c’est-à-dire qu’il est ‘interchangeable avec lui-même’.
La douleur du paiement, l’ancrage et l’effet de dotation influencent notre rapport à l’argent et déclenchent des réactions irrationnelles face à des choix financiers.
‘La douleur du paiement’ nous fait réfléchir et nous pousse à considérer les coûts d’opportunité.
« La douleur du paiement est peut-être le plus retors et le plus menaçant de tous nos moyens pour éviter de faire des bêtises avec l’argent. »
‘L’ancrage’ intervient quand nous ignorons la valeur d’une chose. Notre processus décisionnel est alors pollué par des informations parasites.
« Mais dans la plupart des transactions réelles, le propriétaire attribue au bien une valeur supérieure à celle que lui attribue l’acheteur. »
C’est ‘l’effet de dotation.’
Nous n’aimons pas l’iniquité, mais nous nous laissons facilement berner par la magie du langage. Plus un bien ou un service coûte cher, plus nos attentes sont élevées.
Nous demander quelle est la véritable valeur d’un bien, à nos yeux, nous incite à renoncer à ce qui nous semble injuste.
« Le cerveau joue un grand rôle dans notre manière de vivre les choses… »
Nous sommes souvent bernés par la magie du verbe et par nos ‘attentes’ qui modifient notre perception des choses.
Nous sommes tous faibles face aux tentations du présent et avons tendance à croire que tout ce qui est cher est bon.
La gestion de notre argent est tributaire de notre maîtrise de soi. Des choix plus judicieux seraient opérés par la maîtrise de nos impulsions et l’accès à de bonnes informations.
Une ‘représentation matérielle de l’épargne’ la rend plus présente à l’esprit et nous incite à économiser au lieu de consommer.
Ref. : Dan Ariely est titulaire de la chaire James B. Duke de psychologie et d’économie comportementale à Duke University. Jeff Kreisler, écrivain, conférencier, expert télévisuel, éditorialiste et héraut de la science comportementale.
Comments